Sous le choc [PV James Norrington]

"Ah, vous ne devez pas! Ils sont très aimables, vous allez voir. Après tout, je suis leur fille!"

Répliqua-t-elle alors qu'elle envoya un sourire chaleureux afin de le mettre en confiance et de le détendre un peu. Même s'il faut avouer que rencontrer ses beaux-parents n'est pas la chose la plus simpliste à accomplir, il n'en demeure pas moins que les parents de Lawrence étaient très réceptifs aux nouvelles rencontres de leur fille. Bien évidemment, ils avaient toujours leur mot à dire, spécialement son père qui veut le bonheur et le bien-être de son enfant le plus jeune, et qui se trouve à être son unique fille. Surprotecteur, oui. Mais bon, comme tous bons pères qui se respectent...

Dès lors, ils se mirent en marche vers la demeure des Doherty en conversant de tout et de rien, la jeune femme ayant pour mission de le détendre et de le rassurer que tout irait bien.

"Ne vous inquiétez pas, James. Ils ne vous mangeront guère!"

Dit-elle avec amusement alors qu'ils quittèrent la forêt pour aboutir dans la cour arrière de Lawrence. Plusieurs domestiques étaient déjà à la tâche et s'occupaient des jardins. La majorité parut surpris de voir la jeune Demoiselle Doherty au bras d'un homme. Qui plus est, qui s'agissait de James Norrington, l'ex-commodor. Aussitôt, des murmures s'élèverent à leur égard. «Que va en passer Monsieur Doherty?» ou encore «Depuis quand ils se connaissent?». Enfin, vous voyez le genre de ragots qu'ils se racontaient sous un oeil vigilant et intrigué

"Ne vous occupez pas d'eux. Ils racontent n'importe quoi!"

Informa la jeune femme alors qu'elle se pencha vers Norrington afin que lui seul l'entende. Puis, la domestique de Lawrence vint à leur rencontre, un sourire fendu aux lèvres, les yeux brillants devant le bonheur évident de la jeune Doherty.

"Chère enfant! Est-ce lui qui s'éprend de votre coeur?"

Demanda Madame Florence, radieuse et enthousiaste. Quant à Lawrence, elle pencha la tête légèrement vers le côté et l'avant, visiblement gênée de cette remarque qui s'avérait vrai. Après un moment, elle se tourna vers James et lui sourit avant de fixer la domestique toute excitée.

"J'ai bien peur que oui, Madame Florence."

Si elle aurait pu, Madame Florence se serait mise à sautiller sur place tellement elle était contente.

"Ah! Enfin!"

Lawrence, toujours aussi amusée et à la fois, gênée, rit faiblement, préférant sourire. La jeune femme finit par tourner son regard sur la domestique.

"Père et mère sont-ils à la maison?"

Comme si Madame Florence anticipait déjà la raison derrière cette question, elle hocha vivement de la tête. Elle les conduit précipitemment dans le salon richement décorée avec des teintes bleutés et blanches s'harmonisant avec des motifs grossiers, mais sublimes à contempler. Madame Doherty était assise dans un fauteuil un livre à la main alors que Monsieur Doherty consultait divers papiers à son bureau. Ce dernier leva la tête alors qu'il sentit quelqu'un pénétrer dans la pièce. Il sourit, mais esquissa un moue intriguée adressée à sa fille. Il se rua vers elle, la mère ne tardant pas à faire autant. Lawrence se détacha de Norrington et s'approcha de ses parents auxquels elle fit la bise. Elle se rapprocha ensuite de Norrington, joignant ses mains à l'avant et prenant une inspiration avant de présenter son compagnon.

"Père, Mère, j'aimerais vous présenter James Norrington que vous connaissez sûrement déjà. James, voici mes parents: Monsieur Georges Doherty et Madame Julia Doherty."

Dit Lawrence avec un brin de nervosité qui se présenta à ce moment précis, espérant une réponse positive de la part de ses parents qui considérait l'apparence du compagnon de leur fille avec un léger sourire. Cependant, il fallait s'attendre à ce qu'ils soient aussi surpris. Qui aurait cru que leur fille rencontrerait James Norrington et qu'elle le présenterait aussi officiellement à ses paternels?!

James acquièça d'un signe de tete, suivant la jeune femme qui s'était mise à marcher pour retourner au manoir.
il n'avait rien à rajouter sur le moment, il était un peu stressé, mais rien d'anormal à cela, et puis, Lawrence s'efforçait de le rassurer donc tout se passerait surement bien.

il souria à la remarque de la jeune femme, la regardant fixement l'espace d'un instant, puis regarda là où il mettait les pieds.
il aurait été bete qu'il tombe en un moment pareil.

j'espere que nous allons nous entendre, vos parents et moi!

lui annonça-t-il, souriant toujours joyeusement.
le stress redecendait petit à petit tandis qu'ils marchaient, mais il savait qu'il réaugmentrait ensuite.

puis ils arriverent à l'entrée du domaine et croiserent des domestiques qui jaserent sur leur passage.
James fronça les sourcils mais il entendit bien vite Lawrence qui lui disait de ne pas faire attention à ce commérage.
et elle avait raison, une fois de plus.

ensuite vint, la domestique qu'il avait vu la veille, lorsqu'il avait ramené la jeune femme chez elle.
et elle avait l'air bien curieuse, mais apres tout, tres sympathique.
mais peut etre allait-elle penser que cela faisait longtemps qu'ils se connaissait mais que personne n'avait rien dit.

il resta donc silencieux, suivant la domestique jusqu'au salon apres que Lawrence se soit assurée que ses parents étaient bien rentrés.
nerveux, James fit un sourire en voyant les deux fameuses personnes, et inclina sa tete.

bonjour...
je suis tres honnoré de vous rencontrer!

Le père de Lawrence tendit sa main et prit celle de Norrington afin de faire une poignée officielle pour sceller leur rencontre. À son tour, Madame Doherty présenta sa main et la jeune femme remarqua que son compagnon n'avait aucunement perdu ses manières. La mère redirigea sa main sur le côté de son corps et tous continuèrent de considérer Norrington d'une drôle de manière. Sentant que la situation pouvait rendre nerveux l'ex-commodor, la jeune femme se décida à prendre la parole voyant que personne ne s'y risquait.

"James et moi, nous nous sommes rencontrés hier soir, alors que je me trouvais à la falaise. Nous avons rapidement développé une amitié réciproque après quelques échanges. De plus, une chance qu'il fut là. J'ai trébuché par-delà la falaise et suis tombée, mais usant de sa bravoure et de son courage humble, James me sauva d'une morte quasi certaine. Il m'a, ensuite, raccompagné jusqu'ici et a veillé sur moi toute la nuit. Je lui ai, bien sûr, proposé que Madame Florence lui prépare une chambre, mais il préférait me surveiller au cas où. Et puis, ce moment, alors que vous n'étiez point à la maison, nous avons pris le petit déjeuner ensemble et nous avons profité du temps splendide en allant faire une promenade dans la forêt."

Raconta sans gêne la jeune femme. Les yeux de sa mère sortirent de leur orbitre alors qu'elle évoqua sa quasi mort.

"Mort? Tu... tu aurais pu mourir Lawrence chérie? Pourquoi ne pas nous avoir réveillé pour nous prévenir?"

Demanda Madame Doherty, presque hystérique.

"Je sais bien que j'aurais dû, mais je ne voulais pas vous inquiéter et vous réveiller aussi brusquement. Et puis, je ne réclamais que le confort de mon lit. J'ai jugé bon de vous le faire savoir aujourd'hui, Mère."

Cette dernière poussa un soupir et alla enlaçer sa fille comme si elle revenait d'un long et périlleux voyage autour du monde.

"Dieu soit béni! Au moins, tu n'es pas blessée, c'est le principal."

Puis, reculant pour contempler sa fille, elle se tourna vers Norrington et lui adressa un sourire reconnaissant.

"Merci, merci, merci mille fois Monsieur Norrington. Qui sait ce que nous serions devenus dans notre unique fille adorée!"

Elle le remercia une autre fois avant de se poster à côté de son mari qui n'avait toujours pas parlé. Finalement, il retrouve l'usage de la parole après avoir ravalé toute l'histoire que Lawrence lui raconta.

"Eh bien, cher Monsieur Norrington, si vous êtes aussi courageux et brave que semble dire ma fille, je ne vois pas pourquoi je lui en voudrais de ne pas nous avoir averti plus tôt de cet incident. Vous semblez être un homme de confiance et j'espère que vous prendrez et protégerez ma fille aussi bien que je l'ai fait durant 21 ans."

S'approchant du jeune couple, il serra plus complicement avec un sourire la main de Norrington en lui tapotant légèrement l'épaule. Devant cet échange, Lawrence ne put que se sentir soulager devant la réception positive de ses parents à son égard. Ils semblaient même avoir oublié qu'ils y avaient une différence d'âge d'au moins une décennie et qu'il portait à présent le titre d'ex-commodor. Néanmoins, ils se firent à l'incident d'hier soir pour le remercier et le prendre avec fierté dans leur famille. La jeune femme se tourna vers Norrington et lui sourit, visiblement ravie que cela se passe aussi bien.

"Ne restez pas planté là! Venez vous asseoir!"

Invita Monsieur Doherty alors qu'il proposa des fauteuils à Lawrence et son compagnon d'un geste de la main. Cette dernière se dirigea vers un deux places alors qu'elle prit la main de Norrington pour l'amener avec elle sous un regard heureux et joyeux de son père qui voyait enfin sa fille aussi joyeuse. Elle s'assit aux côtés de James, lui souriant pour une énième fois et redirigea son regard vers ses parents qui avaient pris place devant eux, ouvrant à la conversation.

Son père se tourna vers sa femme avant de regarder le jeune couple.

"Alors, Monsieur Norrington, que faites-vous depuis... euh... Vous occupez un poste en particulier?"

Demanda-t-il, un peu hésitant au début alors qu'il bredouilla vers la fin de sa première formulation de phrase.

Aussitôt, Lawrence se tourna vers James, ayant enroulée son bras comme tout à l'heure autour de celui de son compagnon, un sourire toujours dessiné sur ses lèvres.

Norrington serra la main de monsieur Doherty, puis celle de sa femme à qui il fit le baise-main de maniere convenable.
mais à vrai dire il ne se sentait pas tres à l'aise meme s'il essayait de ne pas le montrer.
les parents de Lawrence ne cessaient de le regarder en silence, ce qui ne lui inspirait pas confiance.

enfin, la jeune femme prit la parole et leur expliqua tout, sous le regard de James qui avait peur que leur rencontre, si récente, n'effraie ses parents.
mais ce qui paru le plus effrayer la mere de Lawrence fut de savoir que sa fille avait failli mourire la veille et de n'en etre au courant que maintenant.

James la vit d'ailleurs etreindre sa fille et cela le fit sourire.
c'était une scene émouvante, et l'ex-commodore tourna enfin la tete pour regarder ailleurs, les laissant dans leur intimité.

puis alors qu'il lançait un regard au pere de la jeune femme, sa mere Julia, se tourna vers lui, le ramenant à la réalité, et le remercia chaleureusement, détendant un peu plus James qui fit un grand sourire.

vous savez, je ne pouvais pas la laisser!
vous avez une fille extraordinaire!

enfin, George prit la parole et vint de nouveau serrer la main de l'ex-commodore en lui tapottant l'épaule et lui demandant de prendre soin de sa fille unique.

je vous remercie de votre confiance, et vous assure que je ferais de mon mieux pour qu'elle ait toujours ce joli sourire!

lui assura-t-il avec sincérité.
puis il regarda Lawrence dans les yeux et il la sentit rayonner.
et alors qu'ils se regardaient tendrement, le pere de Lawrence leur dit d'aller s'assoire, ce que James fit tandis que sa bonne amie lui prenait la main.
ils s'asseyerent donc cote à cote, et James regarda de nouveau les parents qui s'installaient en face d'eux.

d'ailleurs George lui demanda ce qu'il faisait à présent et à ce moment là, il se sentit de nouveau mal à l'aise, de peur qu'il ne prenne mal le fait qu'il ne travaille plus.
il inspira alors un bon coup et répondit :

et bien en ce moment je tente de retrouver ma place dans l'armée.
peut etre pas commodore, mais j'ai bon espoir d'etre accepté à nouveau.

"Je suis persuadé que vous n'aurez aucun mal. Peu importe ce qui est arrivé, on n'a sûrement pas oublier les heureux événements qui sont arrivés tout au long de votre carrière."

Répliqua Georges, le père de Lawrence qui ne s'inquiétait surtout pas de ce côté, soupçonnant qu'il lui restait tout de même une fortune assez raisonnable pour débuter leur vie. Cependant, il serait toujours là si les problèmes financiers viendraient à mettre en doute l'état stable de ce couple nouvellement formé.

"En effet, nous n'avons aucun soucis à nous faire de ce côté-là."

Ajouta Julia alors qu'elle sourit courtoisement à Norrington pour le rassurer, sentant qu'un certain malaise aurait pu le prendre. D'ailleurs, ce point sembla rassurer également Lawrence qui s'inquiétait un peu à ce sujet-là. C'était le seul point qu'elle pouvait confirmer que son père aurait pu devenir réticent quant à leur union prochaine.

"D'ailleurs, devant l'excellence de James, je ne vois pas pourquoi il serait refusé. S'il le faut, je viendrai appuyer votre demande..."

Déclara-t-elle alors qu'elle se tourna vers son compagnon en lui souriant chaleureusement.

Devant cela, ses parents ne purent que confirmer le choix de leur fille en silence. James Norrington était un bon parti et avait réussi à mettre un terme au pillage de l'équipage de Barbossa avec l'aide précieuse et généreuse de Jack Sparrow, William et Elizabeth Turner. Qui plus est, homme noble, courageux et brave, il saurait faire face à chaque situation, aussi difficile que facile soit-elle. Et puis, il n'était point avare, prétentieux comme les autres prétendant qu'on avait présenté à Lawrence. Au contraire, celui-ci était gentil, courtois et aimable. Des qualités qui faisait grimper l'échelle d'estime envers ce personnage.

"Madame Florence, rendez-vous utile et apportez-nous du thé."

Demanda Madame Doherty alors qu'elle se tourna en direction de la domestique qui était restée plantée là à les observer en silence.

Aussitôt dit, aussitôt fait, la domestique revint avec un plateau qu'elle déposa sur la table basse. Quatre tasses de thé et une théière chaude se dressaient sur ce plateau d'argent à l'effet miroir. De plus, la domestique n'avait pas négligé les carrés de sucre et le lait et quelques biscottes pour accompagner cette petite collation de l'après-midi.

"Un peu de thé, James?"

Proposa Lawrence alors qu'elle lui tendit une tasse fumante.

"Désirez-vous rester pour le repas de ce soir, Monsieur Norrington? Ce serait une excellente occasion pour vous présenter au reste de la famille que nous avons justement invité. Je suis persuadée qu'ils seraient tous heureux de voir leur petite soeur au bras d'un si extraordinaire homme."

Devant ses éloges, Lawrence abaissa légèrement la tête vers l'avant avec le sourire avant de reporter celle-ci vers Norrington, attendant une réponse de sa part. De plus, elle prit une gorgée de thé avant de déposée sa tasse sur la table basse avant de rapporter son intérêt sur son compagnon.

James était heureux de voir les parents de la jeune femme réagir de la sorte.
il était vraiment soulagé, et plutot détendu à présent.
il les remercia d'un grand sourire avec un léger hochement de la tete, avant d'entendre Lawrence qui dire que dans tout les cas, elle pourrait appuyer sa demande si ses espérences n'étaient pas accomplies.

à ce moment il la regarda tendrement mais ne dit rien, il se contenta de serrer un peu plus la main de sa compagne pendant quelques secondes, dans une attitude qui se voulait touchée et sensible à son aide.

bien sûr, s'il redevenait commodore, il ne se laisserait plus aller à des comportements tels qu'ils usait à l'époque.
avec le pouvoir, il était devenu quelqu'un d'égoïste, de froid et sans pitié.
mais ill s'était juré de changer, et de ne plus jamais recommencer, parole qu'il tiendrait meme en retrouvant un grand pouvoir comme avant.

enfin, la domestique du leur apporter du thé et James remercia Lawrence pour la tasse qu'elle lui tendait.

merci beaucoup!

lui dit-il en prenant la tasse chaude.
ce fut d'ailleurs à ce moment là que Julia lui demanda s'il aurait aimé se joindre à eux pour le repas du soir, pouvant rencontrer le reste de la famille de cette maniere.
James jeta alors un coup d'oeil à sa compagne, puis à nouveau il regarda les parents avant de répondre calmement:

ce serait une grande joie pour moi, si cela ne vous dérange pas.
et je vous remercie de me voir comme quelqu'un d'extraordinaire mais sachez que ce n'est pas le cas!

lui répondit-il avec une légere gêne du au compliment qu'il avait reçu.

Aussitôt, Lawrence se tourna vers lui.

"Ne soyez pas si modeste, James."

Riposta-t-elle.

À leur tour, ses parents esquissèrent un sourire devant leur fille qui fixait son compagnon avec le sérieux le plus exemplaire. Visiblement, elle aimait cet homme et il se trouvait à être son héros, coûte que coûte. Néanmoins, il ne fallait pas négliger qu'il fut un homme malsain et égoiste par le passé. Cependant, la jeune femme ne regardait pas derrière. Au contraire, elle regardait droit devant elle, traquant l'aventure comme une lionne affamée.

Lawrence continuait de considérer les pupilles de Norrington puis finit par esquisser un sourire.

"Je vous vois comme un être extraordinaire..."

Énonça la jeune femme avec un clin d'oeil complice.

Ensuite, elle revint à ses parents tout en gardant son radieux sourire. Elle fut si honorée que ses parents reçoivent aussi ouvertement la nouvelle. Elle fut même surprise qu'ils soient aussi réceptifs, mais connaissant leurs allures généreuses et aimables, ils fut bien normal qu'ils reçoivent leur invité - et futur gendre par un événement officiel - dans de pareilles conditions. Devant cela, la jeune femme devint attendrie.

"Je suis si heureuse que vous soyez aussi aimables et réceptifs envers James."

Ses parents, devant cette reconnaissance, lui assurèrent que c'était bien normal étant donné l'énorme politesse qu'émanait Norrington.

"Et puis, si vous continuez de vous lancer de pareils regards, je suis persuadée que votre vie commune sera des plus heureuses."

Confia Julia Doherty qui se tourna vers son époux. Ému, ce dernier fut touché par la joie que respira sa fille unique. Il en vint même à verser des larmes qu'il tenta de dissimuler tant bien que mal. Voyant la gêne parcourant le visage de son paternel, Lawrence fut à nouveau attendrie.

"Père, ne soyez pas si triste!"

Demanda calmement sa fille.

"Non, je... ne suis pas triste. Je suis seulement ému de voir ma petite fille si heureuse au bras d'un homme qui saura la satisfaire. Sur ce point... je n'ai aucun doute. Je crois avoir réussi ma mission de père: j'ai rendu heureux tous mes enfants avec un compagnon ou une compagne de vie complémentaire et propre à chacun. Ce soir, je verrai toute ma petite famille réunie dans les joies de l'amour."

Déclara son père. Lawrence lui tendit un mouchoir que celui-ci s'empêcha de prendre afin de devenir à nouveau présentable. La jeune femme sourit d'amusement devant le trouble émotif qu'éprouvait son père, qui était tout à fait justifiable. Ramenant son regard sur Norrington, elle lui sourit, heureuse d'avoir trouvé sa paire. Ses yeux exprimaient un amour inconditionnel à offrir. Elle lui prouva, par un simple contact visuel, que la flamme ne s'éteindrait jamais...

James sentit la jeune femme à coté de lui qui se tournait vivement.
il chercha alors son regard qu'il n'eu pas de mal à trouver, puis l'écouta lui dire qu'il était trop modeste.
à ce moment là, il faillit argumenter le contraire mais Lawrence continuait en lui disant que pour elle il était quelqu'un d'extraordinaire.
il comprenait tres bien là où elle voulait en venir, tout simplement parce-que lui aussi la considérait comme une jeune femme extraordianaire.
il se contenta alors de lui faire un grand sourire en lui lançant un regard attendri.

il reporta ensuite son regard sur ses futurs beaux-parents, de meme que Lawrence qui semblait ravie de leur réaction.
et à partir de là, vint tout une discussion sur la réceptivité des parents face à l'annonce officiel de l'évenement.
bien sûr James n'était jamais tres à l'aise lorsque l'on parlait de lui, meme en bien.
il avait l'impression de n'etre que bien moins que ce qu'assurait tout le monde meme si cela lui faisait plaisir d'entendre de gentilles choses sur lui.

il fit tout de meme un sourire amusé en entendant Julia Doherty annoncer à sa fille que vu leurs regards, ils auraient surement une vie commune bien agréable.
alors qu'il allait répondre à cela il apperçu George qui avait la larme à l'oeil.
il semblait particulierement sensible au bonheur de ses enfants.

l'ex-commodore regarda de nouveau Lawrence qui se tournait vers lui.
celle-ci paraissait vouloir lui offrir le plus beau de ses regards, que Norrington accepta avec entrain.
il contempla ses yeux clairs pendant quelques secondes, le souire aux levres, puis fini par boire une gorgée de son thé.

Ils continuèrent de bavarder jusqu'à ce que Madame Florence revienne pour annoncer l'arrivée des frères de Lawrence après près d'une heure. Celle-ci en profita pour présenter son compagnon à ses frères qui s'empressèrent de la féliciter et de lui répéter qu'ils étaient tous fiers de leur petite soeur. Tous prirent place sur les fauteuils du salon jusqu'à la tombée de la nuit. À ce moment-là, l'on annonça que le repas était prêt et qu'ils pouvaient tous passés à table sans problème. Dès lors, tout le monde s'y précipita avec une faim incroyable gargouillant dans leur estomac. Le père prit place au bout de la table et sa femme s'installa à sa droite; Lawrence prit place à gauche de son père alors que Norrington, bien évidemment, s'assit sur la chaise situé à côté de sa compagne; les autres membres de la famille s'installèrent sans attendre. Puis, l'on servit le repas majestueux qui ornait la table richement décorée comme pour fêter une occasion bien spéciale. Alors que le repas était bien amorcée, Monsieur Doherty se leva avec sa coupe de vin à la main. Il fit un «toast» à Lawrence et James, le nouveau couple de la famille... et le dernier. Ensuite, il s'adressa à toute son assemblée et leur fit un discours sur la fierté de père que de voir tous ses enfants ainsi réunis dans la joie. Il déclara qu'il était impatient de voir sa fille descendre l'allée centrale vêtue d'une robe de mariée pour aller rejoindre son futur époux à l'autel dressé à l'avant. Cette vision l'ému une seconde fois, ayant de nouveau larme à l'oeil. Ils trinquèrent tous ensemble et terminèrent le repas sur une note joyeuse.

Le dernier frère de la jeune femme quitta la demeure familiale en l'étreignant fortement et en lui donna un baiser sur la joue. Il lui confia qu'il était ravi qu'elle ait enfin trouvé l'amour qu'il lui souhaitait. Il serra la main de Norrington, lui demandant de prendre soin de sa petite soeur. La porte se referma derrière lui comme si un vent léger l'eut fait à sa place. Les parents de Lawrence se tournèrent vers cette dernière et lui indiquèrent qu'ils montaient se coucher et qu'elle ne devait pas tarder à en faire autant. Ils laissèrent le jeune couple dans le vestibule alors qu'ils montaient les escaliers pour se rendre à leur chambre prestigieuse. Encore une fois, l'on entendit une porte claquée en haut. Puis, plus aucun bruit se réflèta sur les murs du manoir.

La jeune femme de 21 ans aux cheveux dorés et bouclés reporta son attention sur Norrington et lui sourit.

"C'était une soirée très agréable. Je suis heureuse que vous vous entendiez si bien avec le reste de ma famille. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à un tel attachement dès le départ."

Lui confia-t-elle alors qu'elle se rapprocha lentement de lui, sentant que la déception de le voir quitter la demeure viendrait la prendre d'un moment à l'autre. Elle prit une profonde inspiration tout en gardant son radieux sourire qui illuminait la pièce légèrement sombre par les rayons inexistants du soleil contrairement au jour.

"Bon... Je crois qu'il est temps de se dire au revoir..."

Énonça alors qu'elle faillit bredouiller à la fin, sa voix devenant plus brouillée et hésitante. Pourtant, elle savait bien qu'ils se reverraient le lendemain. Toutefois, c'était peut-être la peur de ne pas le voir arriver sur le seuil de la porte qui faisait qu'elle hésitait à le voir partir et s'engouffrer dans les ténébreux de la nuit. L'ivresse de celle-ci peut faire tellement de choses, aussi inusités peuvent-elles être.

Finalement, Lawrence se précipita dans les bras de James, le serra fortement tout contre elle comme pour s'imprégner de sa stature et de son odeur. Malgré sa sensible, elle se fit violence intérieurement pour se montrer forte.

apres une heure environ passée aupres des parents de la jeune femme, le reste de la famille arriva.
James se leva alors pour dire bonjour à tout le monde et fit de grands sourires.

puis ce fut l'heure de manger et tout le monde s'installa autour de la table servie majestueusement.
George s'installa en bout de table, étant le chef de famille, sa femme d'un coté, et sa fille de l'autre.

James prit place aux cotés de sa compagne, laissant ses freres s'installer aux places restantes.
le repas était vraiment succulent, regorgeant de plats de toutes sortes, des mets de qualité.

prenant son verre, le pere de Lawrence porta un toast en faveur de sa fille et de son futur gendre.
tous leverent alors leur verre et James lança un bref regard à la jeune femme en souriant.
il était si heureux que tout se passe de la sorte.

George avait de nouveau les larmes aux yeux et l'ex-commodore en fut tout ému.
son pere était vraiment quelqu'un de tres sensible et de tres noble.

le repas se passa merveilleusement bien pour tout le monde, et enfin, fut l'heure de rentrer.
les freres partirent les premiers, le plus jeune demandant à James de bien s'occuper de sa soeur, avant de lui serrer la main.
l'ex-commodore le rassura en lui disant qu'il pouvait compter sur lui, lorsque les parents annoncerent qu'ils allaient se coucher.

James les salua alors et leur souhaita une belle et agréable nuit.
puis il se retourna vers sa princesse, dans le vestibule, qui le regardait.
d'apres ses dires, elle ne s'attendait pas à un attachement si intense des le premier jour, et à vrai dire, James non plus.
mais cette famille était vraiment tres agréable.

il était à présent l'heure de quitter la jeune femme meme s'il aurait aimé ne plus jamais la laisser.
bien sûr il reviendrait le lendemain, pour passer du temps avec elle et peu etre avoir plus le temps de la demander vraiment en mariage, chose qu'il n'avait pas encore faite jusque là.

Lawrence semblait triste de le voir partir elle aussi.
elle se colla contre lui qui la prit chaleureusement dans ses bras, jouant une derniere fois avec ses cheveux.
puis il s'écarta légerment en lui annonçant:

je viendrais demain matin si cela ne vous dérange pas...
passez une bonne nuit.

puis il déposa un doux baiser sur ses levres et s'en alla avant de changer d'avis et de ne plus pouvoir partir.

Lawrence hocha mécaniquement la tête en souriant avec le plus de force qui lui restait. Il déposa un baiser enivrant et enchanteur sur ses lèvres. Elle s'abandonna à cette démonstration d'amour qui était leur au revoir à présent. Elle n'avait aucun doute qu'il reviendrait demain. Ils étaient si attachés l'un à l'autre que le contraire aurait été étonnant. Puis, Norrington se précipita vers la porte, prit la poignée et la tourna pour l'ouvrir sur la noirceur de la nuit. La jeune femme se rua sur le petit balcon en béton qui montait jusqu'à la porte avec des escaliers. Elle regarda son compagnon filé alors qu'elle avait déjà hâte à demain.

"Bonne nuit à vous aussi. Faites de beaux rêves!"

Dit-elle alors qu'elle le vit disparaître dans l'ombre sombre provoqué par les arbres entourant la propriété. Néanmoins, elle resta immobile sur le seuil, s'imprégnant de la fraîcheur de la nuit jusqu'à respirer l'odeur particulière de Norrington. À ce moment-là, elle ferma les yeux et sourit, visiblement heureuse. Puis, elle ouvrit les yeux et se décida à rentrer à l'intérieur, un frisson l'ayant soudainement parcouru.

Elle referma la porte derrière elle, appuyant son dos quelques moments sur celle-ci avant de monter à l'étage pour se mettre au lit afin que le jour suivant n'arrive plus rapidement. Cependant, elle anticipait déjà l'insomnie que lui procurait un tel excitement. Madame Florence arriva dans le vestibule et fut surprise de trouver la jeune femme à cette endroit.

"Mademoiselle Doherty, que faites-vous là? Montez, allez vous coucher! Il est tard!"

Donnant raison en silence à la domestique, elle s'avança prestement vers les escaliers. Souriante, elle savait qu'elle provoquait des questionnements chez Madame Florence puisque cette dernière avait d'énormes points d'interrogations ornant son visage. Comprenant soudain la nature de cette joie, celle-ci sourit tendrement.

"Ne serait-ce pas à cause de ce cher Monsieur Norrington?"

Demanda-t-elle avec une envie non cachée. Lawrence hocha positivement la tête tout en continuant de sourire.

"Je crois n'avoir jamais été aussi heureuse, Madame Florence..."

Sur ce, la jeune Doherty monta lentement, mais gracieusement les nombreuses marches larges montant en colimaçon et se dirigea vers sa chambre. Elle se changea, alla à la fenêtre pour respirer le grand air puis alla s'allonger sur son lit en souriant et en se hâtant d'arriver à demain.

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