Sous le choc [PV James Norrington]

Ayant reporté son attention à la nature, Lawrence ne remarqua pas que Norrington s'était rapprochée d'elle. Même si naïve aurait été le terme, du coin de l'oeil, elle avait trouvé que son corps était plus près que tout à l'heure, mais peu importe. Cela ne la dérangeait pas. Elle se sentait bien en sa présence. Alors qu'il soit loin ou près... Cependant, ce qui la tira de ses profondes pensées, dans lesquelles elle s'était rapidement plongée d'ailleurs, ce fut la voix de James. Une voix à la fois grave et rauque, mais qui provoquait d'agréables vibrations dans les oreilles de la jeune femme. Elle lui sourit, ayant longuement réfléchi à la question.

"Oui..."

Répliqua-t-elle presque dans un murmure que Norrington ait pu remarqué uniquement en fixant ses lèvres remuer. Puis, elle se tourna vers lui, voulant lui répondre plus officiellement en lui décrivant le fond de sa pensée.

"Je le crois. Rien n'arrive pour rien. Le hasard fait bien les choses à ce qu'on dit. Et j'ai appris à me fier à ces proverbes synonymes qui reviennent à la même chose."

Lui confia-t-elle avec douceur comme elle avait habitude de faire lorsqu'elle lui confiait ces pensées philosophies sur la vie et ses croyances par rapport à celle-ci et à ce qu'elle nous apporte.

"La vie cherche souvent à nous récompenser de nos bonnes actions..."

Lui dit-elle toujours avec le sourire.

Lawrence elle-même se rapprocha de Norrington sans même s'en rendre compte. Ce fut comme un réflexe subtile qui s'opéra chez elle sans qu'elle l'ait formulé et commandé explicitement dans son esprit. Un coup de vent léger vint faire virvolter les cheveux dorés et lumineux - dû aux rayons du soleil qui réussissaient à se faufiler parmi branches et feuilles des arbres présents dans la forêt - venant à entourer le visage sage de la jeune femme.

"Et, sans vouloir être indiscrète, la vie vous récompense déjà par votre bravoure et votre bonne action d'hier soir..."

Lui révéla-t-elle avant de détourner à nouveau son regard vers le ciel parsemé de tâches blanches, communément appelées nuages. Certains oiseaux venaient égayer le bruit de la forêt en chantonnant joyeusement alors que de petits rongeurs se couraient l'un après l'autre en se criant des injures dans leur langue. Cette pensée fit sourire d'amusement la jeune femme qui possédait un esprit jeune et imaginatif. Elle aurait bien voulu faire part de cela à Norrington, mais elle se ravisa au dernier moment, jugeant le moment inapproprié pour ce genre de commentaire. De quoi vous faire passer pour une ermite qui a passé sa vie dans les bois afin de s'amuser avec les petits animaux de cet endroit.

Après un moment, Lawrence considéra Norrington.

"James, pensez-vous, un jour, être plus heureux que vous l'êtes en ce moment?"

Demanda-t-elle alors qu'elle se surprit elle-même de poser ce genre de question qui pouvait paraître étrange aux yeux de certains. Néanmoins, elle ne s'excusa pas de l'avoir posé, même qu'elle était impatiente de la réponse de James. Elle se contenta de ne pas détourner son regard afin de lire la vérité dans ses yeux, chose qu'elle jugea ridicule où elle n'en avait pas la capacité... Enfin, pour le moment...

Appréhendant ce genre de réponse, un sourire encore plus radieux se dessina sur ses lèvres après avoir rapporté son attention sur la nature environnante. Manifestement, qui ne serait pas heureux d'élever des héritiers provenant de leurs gènes? D'élever une génération future? Une famille en clair. Une idée traversa l'esprit créatif de la jeune femme. De petits enfants entourant leur parents aimants. Discernant les traits de l'homme, il s'agissait de...

Elle se tourna vivement vers Norrington, le considérant d'un air un peu étrange, presque inquiétant. Elle détourna sa tête et la secoua fortement. Visiblement plongée profondément dans ses pensées, elle se retrouva dans la lune en balayant le paysage du regard sans porter une réelle attention. Elle secoua à nouveau sa tête et reprit un certain sérieux, masquant cet égard de conduite. Un sourire embarrassée se dessina alors.

"Pardonnez-moi..."

Se contenta-t-elle de répondre.

Elle se maudissa d'avoir été si distraite un moment. Fixant autre chose que la personne agréable assise près d'elle, elle regarda la nature sans être vraiment intéressée, cherchant désespéremment une réponse à lui prodiguer.

Soudain, elle se reprit, reprenant de sa joie de vivre de tout à l'heure comme si tout s'était dissipé comme s'était venu. Heureusement, songea-t-elle. Elle se tourna vers Norrington, remarquant l'espace très restreint qui restait avant que leur épaule ne se touche. Néanmoins, cela ne la dérangea pas, au contraire, étant donné qu'elle se sentait bien en sa compagnie, elle ne pouvait pas se permet de le lui faire remarquer. Enfin bref, tout ça pour dire qu'elle commençait davantage à apprécier Norrington bien que sur son échelle de bien-être avec cette personne se trouvait au plus au point. Elle sourit, toutefois, à cela, étant plutôt ravie que les choses se soient passées comme ça.

"En effet, une famille vous rend considérablement heureux."

Répliqua-t-elle alors qu'elle posa ses yeux dans ceux de Norrington comme pour établir un contact visuel pour forger leur complicité incroyable.

"Le fait de savoir que vous donnez la vie à une ou plusieurs personnes vous rempli d'un sentiment d'accomplissement, de dévouement et de fierté. Je l'ai remarqué dans le regard des mes frères lorsqu'ils ont débuté leur petite famille."

Lui confia-t-elle alors qu'une confiance impressionnant émanait de ces deux êtres complémentaires.

Cessant de parler, elle reporta ses yeux sur les buissons dansants afin d'apprécier encore plus ce moment avec Norrington.

*La vie vous semble plus belle lorsqu'elle vous donne l'ultime présent qu'elle peut vous offrir...*

Pensant Lawrence alors que cette pensée pouvait être interpréter de plusieurs façons.

Après un long moment où aucune phrase ne fut échangée, la jeune femme se tourna vers James qui regardait toujours la nature environnante. Il avait l'air songeur, ce qui intriguait Lawrence.

"Vous pensez à quelque chose en particulier, James?"

Lui demanda-t-elle sur une note intriguée.

"Ah euh... je pensais à rien. Une idée ridicule m'a traversé l'esprit. Rien d'important."

Répliqua Lawrence alors qu'il lui demanda ce à quoi elle pensait. Elle jugea que cela ne le concernait pas dans la mesure où c'était un autre de ses rêves irréalistes.

Puis, ce fut au tour de Norrington de lui dévoiler ses pensées. À l'entente d'une telle réponse, la jeune femme se sentit flattée. Allez savoir pourquoi, mais elle le prit comme un compliment et non comme une critique. Il n'avait dit que du bien de sa personne alors, sa personne ne pouvait insinuer le contraire. Elle abaissa légèrement la tête, quelque peu embarrassée par la teinté rouge-rose qui apparut sur ses joues.

"Comme moi?!"

Riposta-t-elle dans un chuchotement assez fort pour que l'homme puisse l'entendre. Cependant, sa voix contenait tout l'effet de surprise à cette réponse inattendue. Visiblement intriguée, elle voulait connaître les raisons de cette réponse, mais en savoir trop gâcherait-il quelque chose? Ou bien, être trop curieuse provoquerait un effet de réticence chez Norrington? Tentait-elle à présent de lui plaire alors qu'elle avait été naturelle jusque-là? Tant de questions pour un si jeune esprit créatif. Néanmoins, elle se ravisa pour ne pas gratter en profondeur, quoiqu'elle en mourrait d'envie en réalité.

Brusquement, elle reporta son regard sur Norrington, le dévisageant sans être gênante et sans arrière-goût. Regardant l'épaule de ce dernier, elle suivit son bras avec ses yeux allant trouver sa main. Considérant la sienne un moment, elle la rapprocha de celui-ci en ne regardant pas la réaction de James. Après tout, elle avait atteint la vingtaine depuis un an et donc elle pouvait agir en conséquence pour son avenir.

Reportant ses yeux marrons sur ceux de Norrington, l'air presque troublé par tout ce qui se passait en elle, elle finit par sourire et à rougir en terminant. Comment se faisait-il qu'il la troublait autant? N'étant plus capable de tenir en place, elle se décida à ajouter quelque chose à sa réplique de tout à l'heure.

"Vous vous imaginiez avec une femme dans mon genre? Et pourquoi?"

Il était certain que sa curiosité allait la rattraper un genre. En bien? en mal? Seul le temps le dirait.

Lawrence appréciait la franchise et l'honnêté que Norrington dégageait. C'étaient des qualités qu'elle même arborait et elle trouvait important, le jour venu, de retrouver ces principes chez quelqu'un du sexe opposé. La vie ne serait-elle pas plus facile si les gens pensaient comme elle? Qui plus est, elle l'avait trouvé plutôt charmant lorsqu'il devint rouge de gêne. C'était quelque chose de peu habituel chez un homme et pouvoir admirer cette couleur chez eux était tout simplement charmant. On devinait alors une certaine sensibilité qui les rendait plus accessible et, en l'occurence, moins glacial comme on pourrait y penser à tort. Et puis, la pureté de leurs yeux dans ces moments-là était inévitablement touchante et impressionnante.

Lorsqu'il détourna la tête, la jeune femme n'insista pas pour qu'il la tourne vers elle pour lui faire face. Alors qu'elle abaissa lentement sa tête, elle remarqua sa main sur celle de Norrington. Elle la retira brusquement, constatant que cela aurait pu être la cause de l'embarras soudain de Norrington. Elle tenta de s'excuser, d'ouvrir la bouche pour le faire, mais il n'eut que de monosyllables et rien de vraiment audible qui en sortit. Déçue, elle se recroquevilla de nouveau, déposant sa tête sur ses genoux.

*Qu'aie-je fait? Ça doit être à cause de tous ces questionnements ridicule qui est à la source de cette soudaine gêne. Mais pourquoi me trouble-t-il autant? Depuis quelques minutes à peine il me rend comme ça. Pourquoi? Il me semble lui avoir fait du tort, mais je ne pense avoir rien fait. Ce que les hommes peuvent être mystérieux...*

Sur ce, elle tourna la tête vers Norrington qui regardait toujours ailleurs sauf dans sa direction. Cette fois-ci, elle trouva le courage de lui parler.

"Je suis désolée, James. Désolée de vous avoir interrogé sur ça, je crois que ma curiosité peut devenir un défaut parfois..."

Énonça-t-elle presque avec regret.

Elle soupira en silence, rapportant son regard devant elle.

Ressentant une certaine nostalgique, elle reporta ses yeux sur Norrington, toujours retourné. Peut-être que, de son côté, Lawrence la troublait tout autant. Devait-elle lui demander? ou faire comme si de rien n'était? Pourquoi tout ceci la perturbait autant? Jamais auparavant elle avait été dans un tel état. Tout était nouveau pour elle et gérer la situation était plus facile à dire qu'à faire. Pendant un instant, elle aurait voulu avoir l'audace de se lever et de se précipiter vers sa demeure en ayant presque les larmes aux yeux de quitter aussi précipitemment Norrington sans même lui avoir dit au revoir. Mais non... jamais elle ferait ça. Elle avait trop de respect pour lui pour lui faire ça.

Pendant un autre moment, elle aurait voulu s'occuper de l'embarras de Norrington en l'enlaçant pour le réconforter en lui rapportant des paroles chaleureuses et agréables. Encore là, plus facile à dire qu'à faire. Mais de plus, aurait-elle l'audace... oserait-elle faire une telle chose qui pourrait paraître malsaine aux yeux des plus croyants au Seigneur? Étant de ceux qui croient plus en la philosophie de la vie que celle de Dieu, cela ne l'aurait pas déranger, mais en étant-il autant de James?

Voyant qu'il ne parlait toujours pas, Lawrence commença à se poser de sérieuses questions.

"Quelque chose ne va pas, James?"

Demanda la jeune femme sur un ton interrogateur, mais à la fois doux, ne voulant ne pas le brusquer et le sortir trop rapidement de ses rêveries ou encore ses pensées. C'est avec délicatesse et respect qu'elle lui posa la question.

Qu'il ne lui en veuille pas, lui enleva un énorme poids sur les épaules. C'était un soulagement profond qu'elle ressentit au plus profond d'elle-même. Elle se sentit à nouveau légère en sa compagnie, sans une lourdeur apparente. Heureusement. Elle réussit à esquisser un sourire devant l'attention et la gentillesse de Norrington de persuader la jeune femme que c'était de sa faute et non le contraire. Qui plus est, en dépit de tout cela, elle se contenta d'hocher négativement la tête pour lui signaler qu'elle ne l'avait pris personnel.

Profitant de ce moment, elle se rapprocha de James en déposant à nouveau sa main sur la sienne. La première fois qu'elle avait fait cela lui avait procuré un sentiment de bien-être. Un contact peau à peau avec lui créait bien des émois chez elle, mais ô combien elle se sentait bien et joyeuse. Par ailleurs, la douce brise l'aidait à être plus détendue.

"Ça va. Ne soyez pas comme moi en répétant sans cesse que vous êtes désolé."

Lui répliqua-t-elle pour rigoler par la suite, espérant entraîner Norrington dans ce moment d'amusement où ils arriveraient probablement à oublier le moment de malaise d'il y a quelques minutes.

"Vous êtes pardonnez..."

Lui dit-elle après un moment. Elle lui sourit, espérant une quelconque réponse de sa part. Néanmoins, elle ressentait une certaine envie d'être plus téméraire, de prendre des risques, de ne pas songer aux conséquences éventuelles. Agir selon son propre instinct et ne pas penser à la réaction des autres. Avoir l'audace de prendre des risques. Et puis, sans demander la permission de quiconque. Ce serait comme un avant-goût à la vie de pirate à laquelle elle aimerait se vouer pour jouir d'une liberté sans précédent et d'une vie aventureuse en mer. Que de beaux projets... mais, tout compte fait, cela devrait débuter un jour ou l'autre cette vie, alors autant commencer tout de suite.

Dès que sa décision fut prise, elle enroula sa main autour du bras de James avec tendresse et délicatesse sans brusquer les choses pour être rejetée. Puis, elle déposa doucement sa tête sur l'épaule de Norrington où elle sentit un sentiment apaisant l'envahissant. Ensuite, elle se laissa border par la respiration de ce dernier et ferma tranquillement les yeux pour profiter encore plus de ce moment réconfortant. Elle anticipait sa réaction... en espérant qu'il réagisse plutôt bien à cela...

Néanmoins, heureusement que son père n'était nullement dans les parages pour la réprimander après lui avoir agrippée le bras pour la ramener à la maison le plus rapidement possible pour lui empêcher de revoir son nouveau complice, son nouvel ami, James Norrington. Cette image la désola et elle remercia et supplia le ciel afin que son père ne se pointe pas. Parallèlement, il s'aventurait que très rarement dans les parages, alors les chances qu'il se montre le bout du nez étaient minimes, voire inexistantes.

Au bout d'un moment, elle ouvrit les yeux sur la beauté de la forêt. Souriante, elle releva la tête pour regarder Norrington dans les yeux.

"Veuillez me pardonner si cela vous paraît déplacer. Je n'ai pas pu m'en empêcher."

S'expliqua Lawrence alors qu'elle garda son calme et son sourire.

à partir de ce moment là, Lawrence sembla plus détendue, plus sereine.
elle remit d'ailleurs sa mains sur celle de l'ex-commodore, qui ressentit un léger frisson.
cependant il ne bougea pas, se contentant de la regarder avec un tres léger sourire qui venait de se dessiner sur son visage.

puis voulant appaiser encore plus l'atmosphere, la jeune femme lui demanda d'arreter d'etre comme elle, autrement dit, d'arreter de s'excuser autant, ce qui la fit rire et James en profita pour se détendre et se laisser aller dans le rire lui aussi.

pour James, il lui semblait qu'une nouvelle fois Lawrence venait de lui prouver que c'était ce genre de femmes qui lui apporterait tout ce dont il avait besoin, quelqu'un qui saurait l'écouter, le déchiffrer, et le ramener sur terre en résolvant ses soucis.

il resta donc souriant, regardant la jeune femme dans les yeux.
elle paraissait d'ailleurs en proie à une agitation interieure.
à quoi songeait-elle?
qu'allait-elle lui demander?
mais avant que James n'ait eu le temps de se poser plus de questions, il sentit plus qu'il ne vit, la main de Lawrence s'enrouler autour de son bras

l'ex-commodore ne s'y était pas attendu, mais il n'avait pas bougé mis à part les quelques frissons qui l'avaient parcouru en sentant la jeune femme blonde s'appuyer contre lui.
il se laissa meme aller à appuyer sa tete contre la sienne, un court instant avant que Lawrence ne se redresse et ne s'excuse à nouveau. puis sa tete se poser sur son épaule.

ne soyez pas comme moi en disant que vous etes désolée!

lui répondit-il en souriant, reprenant la phrase qu'elle avait employé quelques temps auparavant.
puis il se pencha vers elle et lui déposa un baiser sur la joue avant de s'écarter légerement.

Lawrence se mit à rire lorsqu'il l'entendit l'une de ses phrases. Il est vrai qu'elle passait son temps à s'excuser. Elle devait commencer à cesser cette vilaine manie. Enfin bref, peut-être recevrait-elle de l'aide de la part de Norrington, si ce n'est qu'en lui rappelant cette simple phrase. Perdre cette manie lui permettrait probablement de devenir plus téméraire et agir sur son instinct sans s'excuser à tout bout de champ. Néanmoins, une jeune femme aussi bien élevée soit-elle s'excusait constamment. Que ce soit pour sortir de table, de laisser des gens alors que vous êtiez en conversation, vous excusez d'un geste déplacé, d'une parole déplacée... Bref, se désoler de quelque chose était coutume chez elle. Toutefois, elle avait pour objectif de la perdre... du moins, en compagnie de ce cher Norrington. Après tout, ils étaient devenus pas mal complices en si peu de temps.

Puis, lorsqu'il lui donna un baiser sur le front, la jeune femme fut quelque peu surprise par ce geste anodin. D'ordinaire, c'était ses parents qui lui en donnait un avant d'aller se coucher. Enfin, lorsqu'elle était plus petite. Cependant, venant de James, elle ne s'en offusqua pas. Au contraire, elle sourit de plus bel et souleva doucement sa tête pour regarder les yeux de celui-ci. Lumineuse et radieuse à cause des rayons du soleil, elle se permit elle aussi une petite folie. Elle approcha sa tête et déposa tendrement un baiser sur la joue droite de Norrington. Puis, elle reposa sa tête sur son épaule où bien-être prenait parti de sa détente.

"Je n'aurais jamais imaginé me sentir aussi bien en compagnie d'une personne..."

Révéla Lawrence qui fixait à présent les arbres, les buissons, les fleurs, les animaux... Bref, la végétation et la faune autour d'eux. Comment la situation pouvait être aussi merveilleuse? L'ambiance était parfaite, la température, parfaite, la compagnie, agréable... Un seul mot pour résumer le tout? Vous devez vous en doutez; parfait. Tout simplement. Il suffisait de sept lettres pour résumer un tout immense. La jeune femme respirait avec facilité. Tout lui semblait à présent si simple. Pourquoi tout avait été si compliqué auparavant? Une fois que l'on connait la simplicité, le monde semble être en parfaite harmonie, en parfait symbiose. Une harmonie joue constamment dans vos oreilles. Vous êtes aveugle aux cruautés du monde. Vous ne désirez qu'une seule chose: une liberté absolue.

Ils restèrent collés l'un à l'autre pendant un long moment qui semblait être une seconde pour Lawrence tellement le temps filait à vive allure. Ce qui la gardait en contact avec la réalité c'était la présence de Norrington et le fait de le sentir près d'elle. Jamais, comme elle l'a mentionné plus loin, elle ne s'était aussi bien avec quelqu'un. En apparence, il en allait de même pour l'ex-commodor.

Tout à coup, elle releva la tête et considéra longtemps les yeux de ce dernier avant de prendre la parole, coupant un silence alimenté par les bruits habituels de la forêt.

"Et vous?"

Lui demanda-t-elle alors qu'elle espérait de tout coeur qu'il lui réponde que c'était réciproque. La réponse était pourtant évidente. Néanmoins, Lawrence voulait l'entendre de sa bouche. Curieuse? Oh ça oui! Une jeune femme aussi curieuse que celle-ci, il n'en avait pas deux à Port-Royal. Cependant, sa curiosité pouvait comporter des qualités comme des défauts. La curiosité est donc une vertu qui a un double sens. Ce n'est pas blanc et noir ou encore chat et chien. C'est un vertu qui se trouve à être agréable dans certains moments et désagréable dans d'autres. Il suffit simplement de juger si l'on peut l'employer de manière positive dans telle ou telle situation.

Lawrence acquiesça de la tête avec un large sourire radieux. Évidemment qu'elle s'attendait à ce genre de réponse, mais au lieu de se l'imagine uniquement en pensée, elle voulait l'entendre de sa propre voix. Pour se rassurer? Non, au contraire. Pour tout simplement apprécier encore plus sa présence chaleureuse et apaisante.

"Oui. Tout à fait. Sans l'ombre d'un doute d'ailleurs."

Rétorqua-t-elle.

Après un autre long moment de silence, la jeune femme se leva en se remettant sur pied. Elle tapota sa robe pour retirer les brindilles d'herbes qui s'étaient suspendues à sa robe. Lorsqu'elle jugea qu'elle était «présentable», elle tendit sa main à Norrington afin que ce dernier la prenne avec le sourire qui lui allait si bien.

"Vous venez?"

Demanda-t-elle alors que la légère brise et les rayons du soleil rendaient grâce à sa beauté en balayant ses cheveux dans les airs et en éclaircissant ses reflets dorées dans sa chevelure qui retombait en cascade dans son dos. Par conséquent, le vent allait même jusqu'à soulever le bas de sa robe sans que cela ne la dérange. Les petites voilages se soulevaient à peine, mais seulement assez pour que l'on sache que le vent était bel et bien présent à ce moment précis. Gardant toujours son sourire radieux aux lèvres, Norrington pouvait bien évidemment remarquer l'éclat étincelant règnant dans ses pupilles. Ses iris marrons devinrent plus clair et plus pâle à cause des rayons de l'astre céleste diurne.

"Si l'on continue notre promenade dans la forêt?"

Lui proposa-t-elle.

Au même moment, la fleur bleue qu'elle avait déposé sur son oreille s'envola au gré du vent. Lawrence la regarda filer sans chercher à l'attraper, se disant que ce n'était pas une très grande perte. Il en avait des centaines d'autres. Elle pourrait, à un moment donné, en cueillir une nouvelle pour la mettre à la même place que l'autre. Lorsque la fleur bleue devint qu'un petit point sombre en contraste avec la claireté du jour, la jeune femme haussa légèrement les épaules et rapporta son regard sur Norrington.

"Alors, vous venez?"

Insista-t-elle comme si rien ne s'était passée.

Toujours aussi ravie, Lawrence emboîta le premier pas afin de continuer leur promenade. Du moment qu'elle se trouvait avec lui, tout allait pour le mieux. Tenant la main de Norrington, elle enroula son bras autour de celui de l'ex-commodor comme tout bon gentleman le faisait avec un femme pendue à son bras. Tournant sa tête vers ce dernier, elle lui sourit joyeusement avant de la reposer sur le décor magnifique les entourant. Comme elle passait un bon moment en sa compagnie. Le contraire aurait été un véritable mensonge et c'est bien la dernière chose à laquelle la jeune femme voudrait faire à Norrington. Mentir. Non, jamais elle lui mentirait. Elle l'appréciait bien trop pour ne pas lui dire la véritable et franche comme elle l'était, il en était hors de question.

"Que comptez-vous faire dans les prochains jours, James?"

Lui demanda-t-elle alors qu'elle songea déjà à leur prochaine rencontre. Elle pensait déjà à présenter sa nouvelle connaissance, avec laquelle elle est très complice, à ses parents. Enfin bref, s'ils n'étaient pas occupés.

Ils continuèrent d'avancer dans les sentiers improvisés par leur pas et leur instinct. Ils n'en avaient pas beaucoup de tracer, car peu de gens s'aventurent aussi loin. Néanmoins, cela donnait une certaine intimité à ces jeunes gens de la bourgeoisie. Ils pouvaient se promener ainsi sans craindre de rencontrer quelqu'un qui rapporterait cela à Monsieur Doherty. Par ailleurs, accepterait-il que sa fille fréquente un ancien commodor? Et puis, ce n'était pas comme s'il s'était complètement rebellé. Il avait repris sa vie en main et comptait bien reprendre son post, ou du moins, revenir dans l'armée et monter en grade. Peu de personnes réussiraient à faire un tel coup après tout ce qu'il a vécu, mais Norrington n'était pas de ceux qui abandonnent facilement.

Au bout d'un moment, Lawrence repéra une magnifique fleur bleue encorep plus belle et plus grosse que la précédente. Elle lâcha l'emprise qu'elle entretenait sur Norrington et se précipita vers elle. Elle la cueillit avec soin, la tournoya un peu afin de l'admirer sous tous ses angles et remarquer le moindre petit détail. Ensuite, elle la fixa dans ses cheveux et fit volte-face vers l'ex-commodor afin de lui montrer de quoi elle avait l'air avec cette nouvelle décoration dans ses cheveux dorés

"Et puis?"

Demanda-t-elle alors qu'elle rejoignit tranquillement James pour qu'il la contemple de plus près et donner son approbation. Lawrence resta postée devant lui, le fixant considérablement dans les yeux, établissant un puissant contact visuel aucunement gênant. Elle garda son sourire enfantin qui la rendait encore plus jeune d'esprit, mais surtout plus imaginative. Un sourire un peu espiègle, presque malin, mais qui se voulait totalement inoffensif dans la mesure où elle ne désirait que ressentir l'effet chaleureux que Norrington dégageait. La fleur bleue s'ouvrait comme une fleur que l'on retrouve dans l'eau. D'un bleu éclatant, la couleur contrastait avec les iris de la jeune femme, mais s'harmonisait parfaitement avec sa robe bleueté.

Lawrence pencha légèrement la tête, masquant le signe de gêne qui avait réapparut sur ses joues. Lorsqu'elle jugea qu'elle n'avait plus cette teinte rosée, elle releva la tête et lui adressa un magnifique sourire comme à son habitude et hocha doucement la tête, ses cheveux suivant le mouvement comme lorsqu'elle était partie cueillir la fleur bleue.

"Merci! C'est gentil. Et il est vrai qu'elle sent plutôt bonne."

Répliqua-t-elle en reniflant le doux parfum qui lui parvenait jusqu'à son nez, lui permettant ainsi d'apprécier l'odeur qui en émanait. Qui plus est, elle le sentit lorsqu'il lui effleura légèrement la joue. Cela avait provoqué une série de frissons ironiquement agréables. Elle resta postée devant lui quelques minutes encore avant de reprendre son bras comme tout à l'heure et continuer leur promenade là où seul Dieu pouvait savoir. Repensant à sa réponse quant à ce qu'il comptait faire dans les prochains jours, elle sautilla de joie à l'intérieur. Bien sûr qu'elle avait en tête de le voir tous les jours. Toutes les nuits s'il le fallait pour qu'elle se sente encore mieux.

"Bien évidemment que vous pourrez venir me voir chaque jour. Ce sera avec joie que de vous voir aussi souvent. Vous êtes une agréable compagnie et il serait malsain de ma part de ne pas en profiter..."

Rétorqua-t-elle alors qu'elle dévisagea Norrington d'une manière courtoise.

"De même que ce sera avec plaisir de vous recevoir un de ces jours pour le repas du soir en compagnie de toute ma famille un dimanche prochain."

Énonça-t-elle alors qu'elle se faisait déjà une grande joie de présenter James Norrington à ses parents et à ses frères. Et puis, ces soirées-là déjà amusantes le seraient encore plus puisque son complice très proche serait à ses côtés pour déguster un somptueux repas familial.

"Je suis persuadée que ma famille vous appréciera autant que je vous apprécie moi-même. Je doute fort qu'elle soit réticente à faire votre connaissance. Au contraire, je crois qu'elle en serait honorée. D'autant plus qu'elle serait fière de savoir que vous avez sauvé la petite benjamine de la famille d'une mort quasi certaine."

Lui raconta la jeune femme avec entrain.

Au bout d'un moment, alors qu'ils étaient distraits par l'un et l'autre, Lawrence trébucha sur une roche, tomba gracieusement sur l'herbe verte. Elle se frotta la nuque et replaça, par le fait même sa chevelure. Elle aurait pu en faire tout un plat, mais elle décida de rire de cette situation cocasse. Assise par terre, elle se mit à rire avec beaucoup d'amusement, entraînant James avec elle dans sa rigolade. Tout ce temps, elle contempla Norrington, toujours aussi rayonnante et débordante d'énergie.

"Non, non! Heureusement!"

Répliqua Lawrence alors que Norrington la releva. De nouveau, elle épousseta sa robe et rencontra le regard de celui-ci en chemin. Elle lui fit un sourire de gratitude avant d'ouvrir la bouche pour s'exprimer.

"Merci!"

Dit-elle avec simplicité.

Qu'il vienne la voir tous les jours la rendait plus heureuse que jamais. Si près de son visage, elle s'imaginait une multitude scènes, songeant à ce qu'il pourrait arriver par la suite. À cette pensée, elle effleura légèrement la joue de Norrington avec ses cheveux alors qu'elle la tourna pour se remettre en marche comme si de rien ne s'était passé. Elle reprit le bras de James, le serrant fort sans toutefois l'étouffer.

"Vous êtes bien aimable, James. Il en va de même pour moi, tout compte fait, à propos de ce que vous avez tout à l'heure. Que j'étais le genre de femme que vous recherchiez. Je crois que c'est réciproque... Euh, bah, vous savez, pas que vous êtes le genre de femme pour moi, mais bien le genre d'homme qu'il me faut à vrai dire."

S'expliqua-t-elle alors qu'elle ne voulait aucunement créer un malentendu. Elle regarda Norrington. Au bout d'un moment, elle s'arrêta et alla se poster devant lui, prenant ses deux mains comme tout à l'heure, ayant aimé ce contact. Elle considéra les deux paires de mains se touchant, puis fixa les pupilles de l'homme avec le sourire.

"Vous êtes sans doute l'une des personnes que j'apprécie beaucoup, probablement la personne... Et je serais malheureuse si un malheur s'abbattrait sur vous."

Dévoila-t-elle en toute franchise.

Une complicité avait naquit entre eux et jamais cette connection ne les quitterait. Elle le savait bien. Il faut une seconde pour se remarquer, une minute avant de se parler, une heure avant de s'apprécier, une journée avant de s'aimer et une éternité pour oublier. Mais ce que la jeune femme de 21 ans ressentait était-ce ce mot à cinq lettres? Ce sentiment si merveilleux, si magique? Celui-ci que ses parents et ses frères partageaient avec leur partenaire? Serait-il possible qu'elle aussi puisse le vivre? Cependant, elle n'en savait rien, ne comprenant toujours pas pourquoi Norrington la troublait autant à l'intérieure d'elle-même. Une boule d'énergie se tenait en elle. Des milliers de papillons volaient dans son estomac, lui bouchant l'appétit. Pourtant, elle avait faim. Faim d'amour. Peut-être était-ce ce qu'il lui manquait après tout pour être véritablement heureuse...

Lawrence fixa James dans les yeux comme jamais auparavant, cherchant presque ses réponses dans ses pupilles, ces fenêtres conduisant directement à l'âme. Y plongeant sans précédent en ceux-ci pour s'y noyer à jamais...

"James...?"

Débuta-t-elle.

"James... je sens comme si j'avais un millier de papillons en moi. Est-ce normal?"

Lui demanda-t-elle, espérant qu'il l'éclaircisse sur le sujet.

C'était comme si ses milliers de papillons étaient sortis de la prison forgée qui les retenait prisonniers. Une certaine libération envahit ce jeune corps. En un instant, comme si ces papillons étaient des pierres, Lawrence se sentit soudainement légère; comme si elle flottait sur un nuage. Par conséquent, elle perdit la notion du temps. Qui plus est, ses moyens. Elle ne pouvait que s'attendrir et répondre à cette démonstration d'amour nouvelle pour elle. Les papillons se mirent à voler autour d'eux, le vent les rapprochait instinctivement, les fleurs se tournèrent devant cette scène d'une grande beauté. Doucement, elle recula sa tête, garda les yeux fermés un moment avant de les ouvrir sur le visage de Norrington. Elle lui sourit et approcha sa tête pour la coller contre le torse de l'homme et d'enrouler ses bras autour de lui.

"J'aurais jamais cru cela possible..."

Murmura-t-elle.

Elle comprit la nature de ces gitotements dans l'estomac, ses montées et descentes d'humeur soudaine. Bref, ce qui vous rend fou... fou d'amour. Bien que ce soit tout nouveau, elle sentit qu'elle avait toujours connu ça, comme si sa vie d'avant n'avait jamais existé à ses yeux, et pourtant, c'était dans cette vie qu'elle avait rencontré Norrington. Un moment qui restera, indubitablement, gravé dans son esprit. L'autre étape restait de présenter cet homme humble et noble à son père pour qu'il puisse approuver cette fréquentation nouvelle. Toutefois, les antécédents de James seraient-ils remis en question? Cependant, afin de mieux apprécier le moment présent, elle changea le cours de ses pensées afin de les remettre à neuf.

Puis, elle releva la tête, fixa longuement Norrington dans les yeux avant de lui sourire, visiblement attendrie devant ces pupilles qu'elle admirait depuis un certain temps. Elle rapporta une main et caressa la joue de James avec une tendresse inavouée jusque-là. Elle sourit de plus bel, sachant que c'était à son tour de pouvoir profiter des merveilles de l'amour. Elle en vint même à verser une larme de joie qui, pourtant, exprimait une multitude de sentiments. Elle connaissait enfin la nature de tout ce trouble; d'où venait-il... et pourquoi. Des questions qui, ironiquement, trouvaient réponses sous nez. Ici, le dicton de «l'amour rend aveugle», prend tout son sens.

"Je crois que vous êtiez l'homme qu'il me fallait... mais que je refusais d'avouer pour une raison qui m'échappe."

Dit-elle, toujours aussi sans mot.

Puis, elle voulut goûter une fois de plus à cette merveille en approchant tranquillement ses lèvres de celles de Norrington afin de les caresser avec une délicatesse cachée, mais également avec une passion soudaine. Une fois de plus, une douce mélodie envahit ses oreilles; une doux vent les entoura; les fleurs tournèrent en leur direction afin de contempler le spectacle; les rayons du soleil rayonnèrent encore plus fortement sur sa chevelure dorée, etc. Un moment inoubliable que la jeune femme espérait répéter le plus souvent possible. Bien évidemment, selon les convenances, une telle démonstration était mal vue en publique dans la mesure où la religion contenait un protocole très stricte sur le sujet. Cependant, Lawrence espérait arranger les choses le plus rapidement possible afin de bénéficier et de jouir de ce bonheur revigorant.

Lawrence comprit l'incertitude et le doute dans les yeux de Norrington alors qu'il lui relança s'il était vraiment cet homme. Bien qu'elle n'aille jamais été en amour, cette certitude était pourtant claire pour elle. Comme son frère le lui avait si souvent répété au début de sa relation avec sa femme: «Lawrence, tu le ressentiras lorsque ce sera le bon. L'intuiton ne t'induit jamais en erreur. Crois-moi.» Sur ces paroles sages, elle lui avait sourit et, comme un frère et une soeur très complices, ils s'enlaçèrent. Revenant à James, elle lui sourit après avoir détaché ses lèvres des siennes, voulant à tout prix le rassurer. Bien évidemment, elle savait que de telles questions étaient normales dans la mesure où une importante différence d'âge avait lieu entre ces deux êtres. Pourtant, cela n'allait pas mettre à un terme à tout cela. Elle hocha, donc, simplement la tête en premier lieu avant de prendre la parole sur une voix calme et rassurante.

"J'en suis persuadée. L'on m'a appris et souvent répété à me fier à mon intuiton."

Elle caressa de nouveau la joue de Norrington, restant un long moment silencieuse à contempler ses pupilles avec un sourire charmant et heureux. La tenant tout contre lui, elle se sentait hors d'atteinte, personne ne pouvait défaire ce socle. Elle se sentait en sécurité puisqu'elle se trouvait dans un monde totalement parallèle à celui-ci. Un monde merveilleux où il n'y avait qu'elle et lui. Un nouveau monde avec les nouveaux Adam et Ève probablement. Peu importe. Elle s'abandonna à la caresse délicate qui s'effectuer dans ses cheveux. C'était comme une sorte de massage agréable et fréquent chez tous les personnes s'enlaçant comme cela tout en partageant une telle passion vivifiante et mutuelle. Par la même occasion, c'était fortement cliché, mais ô combien traditionnel et coutume que cela devenait acceptable.

"Et puis, si la différence d'âge préoccupe tant votre esprit, sachez que ce n'est point l'un des mes soucis. C'est bien la dernière chose sur la terre que je voudrais qui m'empêche d'être avec vous. Par ailleurs, chez les mariages d'affaires, la différence d'âge importe peu, voire pas. Cependant, je ne crois pas que ce serait un prétexte pour vous épouser s'il en advenait ainsi un jour puisque l'amour en est un."

Sur ces belles paroles pleines de sagesse, elle se rapprocha une troisième fois du visage de l'homme et déposa délicatement ses lèvres sur les siennes afin d'échanger une nouvelle fois leur amour réciproque. C'était quelque chose que la jeune femme allait adhérer assez rapidement dans la mesure où elle se sentait à l'aise et se sentait comme une plume à chaque fois qu'elle effectuait cet échange. Un sentiment qu'elle aimerait renouveler à chaque seconde de sa vie.

Prendre le risque, James l'avait pris. Il aurait pu se faire rejeter, qui fut totalement le contraire. Il prit le risque, il osa et cela donna le résultat escompté. Maintes fois elle l'avait trouvé hésitant, parfois même distant, mais elle comprit la nature de ce trouble. Elle-même ressentit cela. Et on va finir par croire qu'ils vivent tous les deux la même chose en même temps. Comme quoi qu'ils sont réellement complémentaires l'un à l'autre. Et puis, gâcher un tel moment aurait été inhumain et hypocrite de la part de Lawrence. Vouloir gâcher un moment qu'elle anticipait, appréhendait avec impatience. De quoi être incapable de vous le pardonner.

Après le baiser, elle colla sa tête contre le torse de Norrington avant de se pendre à son bras comme tout à l'heure - c'est-à-dire qu'elle enroula son bras autour du sien, se plaçant à ses côtés. Elle le fixa toujours en souriant.

"Et si je vous présentais à mes parents?"

Proposa-t-elle avec enthousiasme.

"Après tout, ils doivent être de retour à la maison à l'heure qu'il est..."