Sous le choc [PV James Norrington]

Lawrence se rendit compte, dès lors, lorsque James rétorqua, de ce qu'elle venait de lui dire. Son corps entier se raidit si brusquement au point d'en perdre le souffle. Elle se mit également à rougir, échappa un rire d'embarras et détourna désormais ses yeux de James.

"Oh, je suis désolée! Je...je...ne sais pas ce qui m'a pris..."

*Un autre moment de délire!*

Bredouilla-t-elle alors qu'elle était largement embarrassée. À nouveau, elle chassa un nuage de fumée imaginaire et un sourire gênée se dessina sur ses lèvres. Ces joues, quant à elles, avaient toujours cette teinte rouge-rose si particulière aux personnes qui rougissent. Elle baissa automatiquement la tête, ne voulant pas croiser le regard de Norrington.

"Bien sûr...euh...ce n'était sans arrière-pensée..."

*Tais-toi!*

Elle toussota, comme pour se reprendre.

"Enfin bref, je...sais bien que c'est...euh..."

*Comment dire?*

"Honteux? Non, non...pas honteux...Vous savez..."

Sur son visage, on pouvait y lire ses interrogations quant à la réflexion au mot exact qu'elle cherchait.

"Je veux...dire, enfin...Je crois que vous seriez d'accord avec moi que les gens ne le verrait pas de la même façon que cette question a été invoquée.."

Réussit-elle à dire finalement après un long moment de réflexion. Elle releva la tête et trouva le courage de poser son regard sur Norrington...et son air tout aussi embarrassé. Elle fit comme un sourire se voulant rassurant, mais une gêne restait toujours dans ce regard.

"Écoutez, James...faites comme si je n'avais rien dit et...et...Oublions."

Un sourire crispé et mal à l'aise s'affichait sur ce visage plus que désolée.

*Ce que je peux être idiote et...et insolente parfois!*

"Pardonnez mon insolence, James..."

Elle le fixa pendant un instant, tout son courage s'étant réuni. Puis, elle rabaissa sa tête et la reposa sur son oreiller, son visage fixant le mur et non Norrington, craignant de croiser ses yeux.

"Je...je crois que j'ai... j'ai besoin de... repos..."

Bredouilla la jeune femme alors qu'elle prenait de grandes respirations en silence pour reprendre son calme.

Mais elle n'était pas partie. Pas encore du moins. Dans ses rêves...cela étaient encore lointain. Elle ne faisait que réfléchir. Une réflexion profonde. Un examen de sa conscience. Une introspection. Voilà le mot. Elle s'introspectait, voulant comme faire le bilan de toute la soirée et ce qui venait de se produire, ce qu'elle désirait vraiment, l'embarras, etc... Bref, tout. Néanmoins, même si sa conscience réclamait ces heures de répit, l'oeil, éternel voyeur sur le monde, se refusait à se fermer sur ce monde justement. Pourquoi? Préoccupée, peut-être. Perturbée...hum, pas vraiment. Embarrasée? Oui, manifestement, mais surtout préoccupée. Mais pour une raison qui lui échappait délibérément.

Puis, étant tellement plongé dans ses pensées, elle ne l'entendit guère griffonner son nom par le son...Elle fixait le mur, cherchant presque des imperfections. Vous savez, ce genre de personne qui fixe quelque chose, tellement prétentieuse ce type de gens-là en plus, pour en délecter le moindre défaut, pour le clamer haut et fort à tout le monde. En plus de cet air grave et crispée où croit apercevoir des larmes de découragements.

Puis, comme si un messager lui avait transmis le message via ses oreilles, suivant le chemin jusqu'à sa conscience, elle releva ses yeux graves sur Norrington. Des yeux qui changèrent en une certaine nostalgie, puis un air désolé qui se rabaissa. Elle prit une grande inspiration, puis regarda James d'un interrogateur, mais légèrement subtile. Quelque chose, une lueur règnait, traversait ses yeux. Un je-ne-sais-quoi brillait dans ses yeux qui fait que l'on peut rien refuser. Des yeux angéliques, sages, dépourvus de toute rébellion.

"Oui, James?"

Murmura-t-elle.

"Vous vouliez me dire quelque chose?"

Demanda la jeune femme qui ne cessait de fixer les deux perles de Norrington.

"Eh puis, ne vous excusez pas. C'est moi qui ait aborder le sujet...ne vous créez guère un tort qui ne vous ait pas dû. Qui n'est pas vôtre..."

Puis, revenant au sujet:

"Enfin bref...vous vouliez me dire quelque chose?"

Répéta-t-elle d'une voix enchanteresse et très douce. Rien de vraiment stressant. Une voix voilée qui vous sonne comme une mélodie lorsqu'elle vous parvient aux oreilles.

La jeune Lawrence, confiance et rassurante, ne cessait de fixer les yeux de Norrington qui voulait lui dire quelque chose, mais qui s'étaient arrêtés à un simple «je». Un pronom désignant sa personne, insinuant tout et rien de son créateur et de son employeur. Seulement et simplement curieuse, la jeune femme voulait connaître la suite à ce fameux pronom.

Voyant cet air découragé parcourant le regard de Norrington, la jeune femme ne pouvait lui en vouloir. Ça n'avait pas été volontaire, au contraire, cela avait été une remarque qui était plutôt censé, mais que des gens n'auraient pas compris le sens, tant ils restent aux premières impressions. Elle se redressa doucement, ne faisant presque aucun bruit et fixa l'homme qui regardait à présent le fauteuil vide qu'il avait quitté.

"Vous savez, James, porter un blâme, un fardeau qui n'est pas vôtre, vous hantera toute votre vie. Et qui plus est, l'embarras est un lourd fardeau à porter sur ses propres épaules..."

Remarquant qu'il fixait toujours ce bon vieux fauteuil, Lawrence entrepris de voir ses yeux­. Pour ce faire, avec sa main droite, elle la posa sur la joue gauche de Norrington afin de ramener son visage à elle. Lorsque ce fut fait, elle continua:

"James, promettez-moi que vous allez oublier toute cette histoire pour éviter qu'elle hante votre conscience toute le reste de votre, vous qui avez autre chose à penser qu'à ce simple... embarras."

Répliqua-t-elle alors qu'elle laissant tomber sa main sur l'édredon. Elle dévia son regard à son tour, regardant ailleurs.

"Croyez-moi, porter quelque chose qui vous pèse, ne fait que vous enfoncer dans le sol à mesure que vous avancez dans ce monde..."

Puis, elle ne regarda James que du coin d'oeil pour finalement touner son regard complètement.

"Je suis persuadée que vous ne désirez, pour rien au monde, songer à ce fardeau sur votre lit où la mort vous attend et qu'elle n'est qu'à quelques secondes de vous prendre, de vous enlever votre esprit. Cette pensée sera la seule qui vous suivra... dans la mort..."

Hypothésa Lawrence alors qu'elle pensait profondément à des choses de la vie et de la mort. Un peu de philosophie quoi! Des hypothèses de vie qui vous fait avancer dans le bon sens. Elle le regarda, attendant une réponse de sa part... une réponse qu'elle attendait impatientement.

Un peu surprise, pour ne pas dire, plus que surprise, Lawrence sursauta à cette question. Elle plissa les yeux, comme si elle désirait connaître le fond de sa pensée. Un amant? En effet, c'était une question plutôt indiscrète, mais la jeune femme n'avait rien à cacher. Elle détourna son regard, comme si elle réfléchissait à son éventuelle réponse qui se résumerait par un «non». Mais lorsqu'elle reposa son regard sur Norrington et qu'elle remarqua son sourire, elle esquissa l'ombre d'un sur son visage. Où cela les mènerait?

"Eh bien, je reconnais que j'ai été discrète à ce sujet, mais je ne vous le cacherai guère la réponse."

Rétorqua-t-elle.

"Je crois n'avoir rien à cacher...enfin, sur ce sujet."

Compléta-t-elle alors qu'elle mit un long moment à répondre malgré le fait qu'elle n'en avait aucunement besoin.

"Non, je ne possède guère d'amant, James."

Répondit la jeune femme après un long moment de silence qui lui parut insoutenable.

"Peut-être que cela vous surprend que je ne vous rien dit à ce sujet, mais je ne crois pas ce que soit surprenant. Après tout, un père veut le meilleur partie pour sa fille..."

Répliqua-t-elle alors qu'elle abaissa sa tête, renoncant à songer à de malheureux souvenirs. Elle ferma les yeux, comme pour chasses ces pensées, puis releva la tête avec un sourire.

"Et je crois qu'il en ait de même pour la jeune fille qui désire trouver la meilleure personne pour occuper ce poste... enfin, cette place dans sa vie..."

Ajouta-t-elle.

"Sans être moqueuse ou quoi que ce soit, je crois que c'est la même réponse que je recevrai de votre part si je m'abusais à vous poser la même question..."

Remarqua Lawrence alors qu'elle ne quitta pas des yeux Norrington qui était toujours assis sur son lit, lui aussi occupé à la fixer à travers ses pupilles.

Visiblement intriguée et horriblement curieuse à l'intérieur, elle le questionna du regard. Comment pouvait-il être aussi embrouillé? Cela l'étonna de l'entendre de nouveau.

"Embrouillé? Vous?"

Lança-t-elle. Elle secoua la tête et chassa, encore une fois, un nuage imaginaire.

"Enfin, je veux dire que..."

Elle-même ne savait pas où elle voulait en venir. Elle s'arrêta net, se questionnant elle-même sur lequel chemin devait-elle prendre pour être le plus claire possible et se justifier.

"Pardonnez-moi, il me semble vous avoir mal jugé..."

Ce fut tout ce qui sortit de sa bouche. Elle se maudissa d'avoir sortie une phrase aussi idiote et aussi innocente que fut-elle.

"Faites comme si j'avais rien dit..."

Lança-t-elle en haussant les épaules, réfléchissant à une éventuelle réponse. Moins idiote cette fois-ci.

"C'est cette Annélie n'est-ce pas? Vous ne savez pas trop où vous en êtes avec elle..."

Puis, elle détourna son regard et se maudissa encore une une fois le fait d'avoir sortie une réponse tout aussi idiote que les fois précédentes.

"Je crois que le fait de vivre des émotions fortes comme celles vécues à la falaise me fassent dire des sottises et des indiscrétions qui ne me regardent en aucun point..."

Remarqua-t-elle alors qu'elle n'osa pas relever son regard, préférant fixer le bas du mur que de croiser le regard de Norrington.

Lawrence hochait négativement la tête avec un maigre sourire. Même si cela faisait plusieurs secondes qu'il avait posé une main sur son épaule, la jeune femme le remarqua à ce moment précis. Elle retourna sa tête, en direction de épaule puis longeant du regard le bras de Norrington pour retrouver son regard.

"Je crois que les émotions fortes me font dire toutes sortes de sottises. Je pense que, pour votre bien, il préférable que je n'ouvre plus la bouche. Je suis si vidée, mais en même remplie. Je sais pas, ces embrouilles me tiennent éveillées...comme s'il fallait que je les règle avant que je ne ferme les yeux, mais j'ignore totalement la nature de ces embrouilles..."

Rétorqua-t-elle.

Après un moment, elle se leva, laissant la main de Norrington retomber sur l'édredon. La jeune femme se dirigea vers une fenêtre qui donnait une vue sur l'extérieur. La lueur de la lune éclairait une partie de son visage, l'autre cachée par les rideaux. Elle regardait à l'extérieur comme si elle espérait y trouver quelque chose. Les vagues déferlaient sur la plage, lui arrachant du sable à chaque fois. Déchaînée elle était. Lawrence croisa ses bras et la chambre plongea dans un silence mort à faire frémir les peureux. Un vent glacial, plutôt psychologique, traversa le corps de la jeune femme, la faisant frisonner un peu, mais rien de vraiment alarmant.

"Chaque nuit, je me dis que je pourrais quitter cette vie pour m'enfuir et oublier tous mes soucis. Mes embrouilles disparaiteraient et me quitteraient à jamais. Je voguerais sur un navire que je commanderais, un équipage à mes dépends. La nuit serait ma complice. Je lui raconterait tout, sachant qu'elle se taisera. Qu'elle n'ouvrira jamais la bouche... Bien sûr, j'aurais ma conscience qui s'acharnerait pour me dire que mon père n'est point fier de ce que j'aurais fait, de l'avoir quitté sans un mot, qu'il pleure ma mort alors qu'il est persuadé que je le suis réellement..."

Lança-t-elle, coupant le silence qui pesait dans la chambre.

"Oh, bien sûr que je m'en voudrais... et c'est pourquoi que ma conscience gagnera et que je reviendrai pour rester ici définitivement pour y vivre une vie paisible où je me marierai avec un bon parti dont mon père aurait approuvé mon choix. Ainsi, quelques années plus tard, j'aurai une famille de fonder et..."

Elle cessa de parler.

"Mais il me semble que j'aurais toujours un certain regret de ne pas vivre une vie plus téméraire...Et qui plus est, l'on se moquerait de moi si jamais je m'adonnais à posséder un navire et à être nommée capitaine d'un...équipage qui...même s'il est pirate, sera de bonne volonté. Un pirate, après tout, est un homme libre, dépourvu de toute protection et de remord, qui vit selon sa propre loi malgré le code des pirates établis. Comparés à des corsaires ou encore des flibustiers, les pirates sont des déteneurs d'une pure liberté qu'ils constatent à chaque fois qu'ils fixent l'horizon... Dépourvus de remords, les embrouilles sont des pensées qui ne hantent et qui n'hanteront jamais leurs esprits..."

Dit-elle alors qu'elle ne quitta pas la mer des yeux.

"Si seulement nos esprits embrouillés, à vous et à moi, pouvaient posséder une telle mentalité, nos vies ne seraient peut-être pas aussi compliquées et nos sentiments facilement exprimés..."

Conclut-elle.

[HJ: Woww! T'as posté à 11h11! ]

La jeune femme se laissa raccompagner sans se plaindre et sans rechigner. Après tout, elle accepta qu'il prenne soin d'elle et qu'il la ramène constamment à la réalité puisqu'elle venait en oublier le fait qu'elle devait se reposer. Toutes ces émotions fortes véhiculées en peu de temps grugeaient notre énergie comme vous ne pouvez vous l'imaginer. Norrington l'allongea sur son lit alors que Lawrence tira les couvertures pour se couvrir. Finalement, elle posa sa tête sur l'oreiller et regarda l'ex-Commodor.

"Vous avez raison, je...j'ai besoin de repos. Merci de me le rappeler et de prendre grand soin de moi. C'est plus aimable de votre part."

Elle se redressa sur son lit et donna un baiser sur la joue de Norrington pour le remercier. C'était rien de vulgaire, rien qui signifiait autre chose que de la reconnaissance. Elle lui sourit et lui murmura:

"Merci pour tout, James."

Puis, elle redéposa sa tête sur son oreiller, attendit quelques secondes et ferma ses yeux. Plongeant dans un sommeil advenant, sa respiration devint plus lente. Phénomène normal, puisque, la nuit, alors que vous dormez, votre coeur bat moins rapidement, refroidissant le corps légèrement. Vous entrez, dès lors, dans une phase de profond sommeil.

La jeune femme avait une confiance incroyable envers Norrington. Elle savait qu'il ne laisserait pas là. Il resterait avec, probablement endormi sur le fauteuil, pour être aux premières loges le lendemain matin pour s'assurer de l'état de la jeune anglaise.

[wé t'as vu ça?! lol]

apres avoir raccompagner la jeune femme jusqu'à son lit, celle-ci l'embrassa sur la joue. un baiser tout simple pour le remercier de ce qu'il avait fait cette nuit. James lui répondit par un sourire, l'aisant à se mettre sous les couvertures, puis se réinstalla confortablement dans son fauteuil. il la regarda un bon moment, jusqu'à ce qu'elle se soit endormie.

gardant toujours le regard fixé sur elle, l'ex-commodore se perdit au loin dans des pensées. il était toujours éveillé, mais s eretrouvait comme dans un brouillard épais.

c'est ainsi qu'il s'endormit. calé dans la position la plus confortable qu'il avait trouvé. il était déjà tard et la nuit allait etre courte pour eux...

Après une nuit paisible, mais tout de même mouvementée, la jeune femme se réveilla alors que le soleil surplombait dans la chambre. C'était une belle journée qui s'annonçait. Lawrence ouvrit les yeux et se redressa en s'étirant et en baîllant un dernier coup avant le retour de la nuit. Elle sourit et regarda partout dans la chambre. Elle aperçut Norrington calé dans le fauteuil. La jeune anglaise poussa ses couvertures et quitta son lit pour aller ouvrir les rideaux afin de réveiller l'ex-commodor dans une certaine sérénité.

Bien qu'elle ne s'était guère changée la veille, la jeune dame ouvrit les deux portes françaises qui adonnait sur son balcon. Elle inspira une pouffée d'air frais et sortit à l'extérieur pour admirer la magnifique journée qui s'offrait et qui dévoilait ses qualités peu à peu.

"Hum... Quelle magnifique journée! Tant de choses peuvent être accomplies aujourd'hui!"

Murmura-t-elle pour elle-même.

"Je me demande si James a bien dormi sur ce fauteuil. Remarque, ce n'est point l'endroit le plus confortable pour dormir..."

Chuchota-t-elle encore pour elle-même.

Elle laissa le soleil lui réchauffer la peau, le vent chaud lui parcourir les cheveux et la faire frémir. Elle écoutait ses secrets, ce qu'il désirait accomplir aujourd'hui. Complice avec le vent, Lawrence sourit de manière amusé.

La jeune femme se retourna lorsqu'elle entendit une voix qui s'adressait à elle. C'était Norrington qui venait la rejoindre. Elle lui sourit et asquiesça de la tête avant de répondre.

"Bonjour James!"

Répliqua-t-elle avec un chaleureux.

"En effet, la nuit m'a remise sur pied. Je vais beaucoup mieux et je me sens mieux d'ailleurs."

L'informa-t-elle.

"J'ai très bien dormi en plus. Très bien, merci de vous en informer."

Puis, lorsqu'il fut à ses côtés, elle regarda de nouveau devant elle. Après un instant, elle le regarda avec le sourire.

"Et vous, James, vous avez bien dormi? En tout cas, j'espère que vous n'avez point dormi dans la position dans laquelle vous êtiez ce matin, car je dois avouer que ce n'était pas la plus confortable qui soit. Et si, à l'oeil, c'est un fait qui est remarquable, quant à vous, vous devez avoir quelques noeuds un peu partout dans votre corps. Enfin bref..."

Répliqua-t-elle alors qu'un sourire amusé se dessina sur son visage.

Manifestement amusée, la jeune femme rit de bon coeur, son rire se perdant dans le vent qui l'emportait là où seul lui le désirait. Elle le regarda, toujours cet air coquet fusionné à son visage.

"Pauvre James!"

Rétorqua-t-elle sur un ton amusé, visiblement. Néanmoins, elle le lui avait proposé hier de préparer une chambre, mais il avait formellement refusé. De même que de partager son lit. Enfin bref, ne voulant pas relancer ce débat qui avait causé bien de l'embarras et du malaise chez les deux jeunes gens, Lawrence chassa ces pensées de son esprit en secoua subtilement sa tête. Un geste vraiment qui était imperceptible, même pour la jeune femme qui ne s'en est même pas rendu compte.

La jeune anglaise se tourna vers l'ex-Commodor avec le sourire, son rire s'étant calmé.

"Dites, vous avez faim?"

Demanda-t-elle.

"Parce que, autant commencer à profiter de cette belle journée en prenant le petit déjeuner dans le jardin à l'extérieur. Ça vous dirait?"

Lui proposa-t-elle avec un air chaleureux.

"Pourquoi rester à l'intérieur alors que, dehors, le temps est splendide! Et puis, cela fait longtemps que je n'ai guère prit le petit déjeuner dans le jardin."

Elle prit comme une sorte de pause avant de reprendre.

"Me feriez-vous cet honneur, James?"

Lui demanda-t-elle courtoisement.

Elle fut ravie qu'il accepte sa proposition. Ils sortirent de sa chambre et commença à marcher dans le couloir lorsque Norrington lui demanda s'il pouvait utiliser sa salle de bain. La jeune femme la désigna d'un geste de la main.

"Mais bien sûr! Elle est juste-là!"

L'informa-t-elle d'un large sourire.

"Pendant que vous y serez, j'irai avertir Madame Florence de nous préparer le petit déjeuner à l'extérieur. De ce fait, vous n'aurez qu'à venir me rejoindre dans le jardin, à l'arrière de la maison."

Sur ce, elle lui fit une sorte de révérance de la tête et descendit de l'étage pour se diriger vers les cuisines où Madame Florence s'y trouvait.

" - Bien dormi Mademoiselle?
- Oui, très bien, merci Madame Florence. Pouvez-vous faire préparer la table à l'extérieur pour que mon invité et moi-même puissions prendre le petit déjeuner à l'extérieur?
- Oui, Mademoiselle."

Sur ce, Lawrence se rendit au jardin où la table commençait déjà à se préparer.

*Ce qu'ils sont rapides ces domestiques!*

Puis, elle s'installa à la table en commençant par s'asseoir. Elle attendit patientemment le retour de Norrington.

"Ah James! Vous voilà!"

S'exclama Lawrence alors qu'elle le vit approcher. Puis, il dit que c'était une belle journée qui commençait.

"En effet, c'est une superbe journée! Autant en profiter."

Répliqua-t-elle chaleureusement alors qu'il complimenta sa demeure quelques secondes après.

"Eh bien, je vous remercie. J'en ferai part à mon Père."

Rétorqua-t-elle avec le sourire. Puis, les domestiques arrivèrent avec les plats pour le petit déjeuner. Devant tout ce délice, Lawrence ne put s'empêcher de se délecter les lèvres. Geste qui la fit rire aussitôt.

"Pardonnez-moi. Je dois avouer que j'ai une faim de loup également. Vous pouvez vous servir, James."

Dit-elle alors qu'elle commençait à garnir son assiette de fruits et de pain. Elle se servit une tasse de thé et en proposa à James.

"Du thé?"

Demanda-t-elle simplement, mais avec courtoisie, comme il se devait.

James acquièça vivement d'un signe de tete en entendant Lawrence répéter ce qu'il venait de dire. le beau temps semblait vouloir rester un bon moment, et rien de mieux qu'un grand soleil pour se remettre de grosses frayeurs comme celles de la veille.

elle le remercia ensuite pour son compliment et lui fit un geste de la main pour signifier que ce n'était rien, puis elle ajouta qu'elle en ferait part à son pere. mais avant qu'il ait pu répondre, les domestiques apporterent le petit déjeuner.

il regarda alors la jeune femme se passer la langue sur ses levres et laissa échapper un sourire. lui aussi avait tres faim, et au regard des plateaux magnifiquement remplit de victuailles, il n'était pas tres loin du meme résultat!

ne vous en faites pas, c'est tres compréhensible!
je suis réellement mors de faim moi aussi, cela doit etre les émotions qui creusent!

elle lui dit alors qu'il pouvait se servir, et il prit donc quelques fruits ainsi qu'un peu de pain et de beurre.

merci!

ensuite elle lui proposa une tasse de thé qu'il accepta volontier.

avec plaisir, s'il vous plait!

enfin, il se mit en tete de poser une nouvelle question à la jeune femme.

au fait, puis-je vous demander...
où sont vos parents?
ne déjeunent-ils pas avec vous le matin?